- L'offensive allemande du printemps 1918, la Kaiserschlacht
Dans quels départements les Arrageois ont-ils trouvé refuge ?
Arras terre d'accueil durant la guerre !
L'ensemble des services publics (préfecture, inspection académique, contributions) ainsi que le conseil général, sont repliés d'Arras à Boulogne pendant la durée de la guerre.
A partir du 11 janvier 1915 le préfet s'établit à Boulogne-sur-Mer. Il en est de même pour l'évêque d'Arras, Mgr Lobbedey, le 15 août 1915, en raison de l'importance des bombardements qui frappent le siège épiscopale du département. 1
Seules les autorités municipales - le maire Rohard - restent dans la ville meurtrie.
Le 11 novembre 1918, Arras dénombre 400 civils, pour une population de 26 080 habitants au recensement de 1911. (3 572 civils en février 1915, 1 212 en septembre, 991 en juin 1917 2).
« Le dimanche 4 octobre [1914], à la demande de l’autorité militaire, la municipalité d’Arras fit publier, dans l’après-midi, un avis invitant tous les hommes de 18 à 48 ans à évacuer la ville et à se diriger vers Hesdin. Cette nouvelle fut apportée à la Cathédrale où Mgr Lobbedey présidait les offices et vola de bouche en bouche. Il y avait grande affluence d’hommes et de femmes. En un clin d’œil, la basilique se vida et bientôt on vit se diriger vers la porte Baudimont de longues théories [sic] d’hommes et de jeunes gens partant à pied, à bicyclette ou en voiture vers Saint-Pol. Comme l’avis était, disait-on, un conseil de prudence et non un ordre, certains restèrent à Arras et la population ne fut pas autrement effrayée. »3
La ville n’est reliée à l’arrière que par une seule route, celle de Saint-Pol.
6 octobre 1914, premiers bombardements sur la ville.
« Alors commença l’exode de la population.
Dès ce premier soir, beaucoup d’habitants d’Arras quittèrent la ville. Ces malheureux, l’accalmie venue, s’étaient peu à peu risqués hors de leurs caves. Ils criaient, se consultaient, s’interpelaient, et dans les rues encombrées d’obstacles de toutes sortes, de tuiles brisées, de verre pilé, de tôles arrachées des toits, de fils de fer coupés par les obus, ils se sauvaient, qui, un paquet sous le bras, qui, poussant une petite voiture ou traînant des enfants par la main. Tous se dirigeaient vers la porte Baudimont, la seule issue paraissant encore libre. Certains avaient l’air effaré, ahuri, hébété : ils suivaient les autres sans savoir où ils allaient.
Quel tableau lugubre et inoubliable ! Ceux-là qui ne l’ont pas vu ne pourront jamais s’en faire une idée. » 4
Le 7 octobre 1914, Arras est évacuée partiellement. "J'ai dû quitter ma maison, 42 rue de Saint-Quentin le 7 octobre 1914, sur l'ordre de l'autorité Militaire Française. J'ai laissé dans la maison tout le mobilier et objets énumérés [...]. " 5
14 octobre 1914
« Nous quittons Arras vers trois heures.
Sur la route de Saint-Pol, de chaque côté, c’est une longue file d’émigrés qui fuient. Il y a des hommes traînant des brouettes, des femmes portant leurs enfants, de petits enfants chargés eux-mêmes de fardeaux qui semblent lourds à leurs frêles épaules ; d’autres femmes, entourées de leur marmaille, traînent péniblement un sac qui contient probablement toute leur fortune.
Cette théorie interminable de misère poignante est lugubre au possible. Et tout le long de la grande route, jusqu’à Saint-Pol le défilé de ces misérables victimes ne s’interrompt pas. » 6
15 janvier 1915
« Les évacués d’Arras s’ingénient à rentrer dans la ville. Un arrêté a été affiché par l’autorité militaire portant que toute personne rentrée à Arras sans un laisser-passer en règle est passible de la prison jusqu’à la fin de la guerre. » 7
L’abbé Foulon note que l’évacuation d’Arras fut importante en juin et juillet 1915, en raison de l’intensité des bombardements.
«Il ne faut pas oublier qu’Arras est l’inverse d’une souricière : on peut en sortir, mais il est défendu d’y rentrer. » 8
Le 23 mars 1915, dans une lettre à M. le Préfet du Pas-de-Calais, le général Wirbel, commandant du Xe Corps préconise – en raison des ravages causés journellement par les bombardements dans la population civile arrageoise :
L'évacuation des enfants d'Arras
Juin 1915 : l’évacuation de la ville restreinte aux communautés religieuses, maisons de retraite et indigents
Face à la violence des bombardements, le général de Vignacourt, commandant d’Armes, insiste auprès de l’administration pour procéder à l’évacuation des habitants, ainsi qu’en témoigne le courrier transcrit ci-dessous :
"Arras, le 26 juin 1915,
Le Général Commandant d’Armes
à Monsieur Gerbore, vice-président du Conseil de Préfecture
Le Général Commandant le 17e Corps d’Armée prescrit que l’évacuation de la population civile d’Arras sera immédiatement organisée de concert entre le Général Commandant d’Armes et les autorités civiles.
Il ne sera toléré en dehors des employés et fonctionnaires qui assurent certains services dont le maintien sera jugé indispensable que quelques gardiens de maisons de sexe masculin régulièrement reconnus par le Maire.
Je fais venir de suite le Commissaire de police afin de lui faire faire un recensement des personnes qu’il y aurait lieu de transporter en voiture. Vous voudriez bien me faire la liste des fonctionnaires et employés que vous estimez devoir rester.
Je vous prie de vous entendre également à ce sujet avec le Maire et d’inviter celui-ci à me faire connaître également la liste des gardiens de maisons hommes qu’il désire maintenir. Je désire si possible avoir dès demain matin une 1ère liste de départ afin que je puisse aviser le Général Commandant le Corps d’Armée qui désire que l’évacuation se fasse le plus tôt possible.
Cette 1ère liste comprendrait :
Signé : Général de Vignacourt."
(Lettre du général de Vignacourt, commandant d’armes, adressée à Jules Gerbore, vice-président du conseil de préfecture, 26 juin 1915. Archives départementales du Pas-de-Calais, M 5569.)
Le rapport du préfet au ministre de l’Intérieur révèle l'opposition des habitants encore présents à une évacuation générale :
"Intérieur
27 juin 1915
La situation que je vous ai exposée le 24 est toujours aussi grave à Arras : la ville est restée soumise à un bombardement d’une violence inouïe et sans précédent quant au calibre des projectiles dont beaucoup sont des obus de 305 et 380 et 420.
Dans la seule journée d’hier on évalue leur nombre à plusieurs milliers. Il y a de nombreuses victimes dont quarante civils tués. Une famille entière a été asphyxiée dans sa cave sans qu’il ait été possible encore de retirer les cadavres. Sur divers points des incendies ont détruit des groupes entiers d’immeubles. La préfecture a subi de nouveaux et graves dommages ainsi que la prison. Les ravages causés et le danger permanent avaient amené le commandant du 17e corps à décider l’évacuation totale et forcée de la ville, mais en présence des objections qui lui ont présentées sur les inconvénients d’une opération générale sur la résistance certaine de nombreux habitants qui depuis dix mois s’efforcent au mépris de la mort de protéger leurs foyers, le commandant de la Xe armée a restreint cette mesure aux communautés religieuses et maisons de retraite, aux indigents dont le transport successif sur Rouen par Doullens commence ce soir.
Je ne négligerai rien pour amener la population – surtout les femmes et les enfants – à se réfugier dans l’intérieur ou sur l’arrière, ou en la limitant autant que possible aux fonctionnaires et agents dont le maintien peut être utile, aux commerçants dont la présence est indispensable pour le ravitaillement, aux hommes ayant à assurer la garde des immeubles privés, des édifices publics, des locaux administratifs. J’ai pris toute disposition pour faciliter le départ des indigents, les munir des secours de route nécessaires jusqu’au point de destination.
Mon fidèle collaborateur M. Gerbore, vice-président du conseil de préfecture, est demeuré à Arras pour veiller à l’application de ces dispositions, il donne une fois de plus la preuve de son magnifique courage, de son admirable sens du devoir… Si une dérogation pouvait être apportée à la décision prise par le gouvernement de n’accorder aucune distinction honorifique civile pendant la guerre, nuls plus que lui et le maire de la ville martyre, M. Rohart, ne la justifieraient."
(Rapport du préfet au ministre de l’Intérieur, 27 juin 1915. Archives départementales du Pas-de-Calais, M 5569.)
Avril 1917
Gabriel Kleszewski note :
« A Arras, en avril 1917, l'armée Britannique invite la population à évacuer les ruines. Elle met à leur disposition des automobiles pour les conduire à la gare de leur choix (Frévent, Aubigny, Saint-Pol). Elle conseille aux parents de faire évacuer par mesures humanitaires les enfants de moins de dix ans en priorité. En cas de refus, les civils doivent signer une feuille afin de dégager la responsabilité de l’autorité militaire, de la ville et de l’Etat. Des 1 500 Arrageois encore présents dans les ruines, beaucoup signent ce papier. » 9
Le rôle d’Emile Rohard, maire d’Arras durant toute la durée de la guerre, dans le maintien de la population.
Le journal Le Beffroi d’Arras, écrit, le 13 avril 1922, suite à son décès : « Il a tenu sous les pires bombardements, donnant le plus noble exemple de fermeté civique et de mépris du danger. Il s’est opposé à l’évacuation forcée de la population civile et il put la maintenir jusqu’à l’avance menaçante de mars 1918.
Par là il a mérité l’admiration et la reconnaissance de tous. » (extrait)
Si les Arrageois ont quitté la ville dès 1914, l'exode perdure jusqu'en 1918, comme dans la deuxième quinzaine de mars, devant l'offensive allemande, la Kaiserschlacht. Dans le courrier ci-dessous, émouvant, Louis Carette, commerçant doit quitter Arras "sans pouvoir emporter ni marchandises ni mobilier" ; il se réfugie à Bagnolet puis à Vincennes et Saint-Mandé où un courrier atteste encore sa présence le 6 septembre 1918.
Le 18 avril 1918, la gendarmerie arrête un militaire anglais pris en flagrant délit de pillage - il sera écroué - dans le magasin de Louis Carette. Celui-ci revient à Arras le 24 août pour porter plainte.
Le 10 mai le commerçant expédie ses marchandises à Vincennes en utilisant des automobiles militaires mises à sa disposition par le lieutenant-colonel de Pimodan. Elles sont ensuite chargées dans des wagons à la gare de Maroeuil.
La commune de refuge - si elle dispose des conditions d'accueil - délivre au réfugié un permis de séjour.
Le réfugié bénéficie du versement d’une allocation. La loi du 4 août 1917 fixe l’allocation à 1 fr. 50 par adulte et 1 fr. par enfant de moins de seize ans. Mais les ressources du foyer ne doivent pas dépasser un montant fixé par un barème.
L'allocation émane de l’État ; elle est allouée par la commune. Dans son mémoire de maîtrise Les Réfugiés civils du Pas-de-Calais et la Première Guerre mondiale, Gabriel Kleszewki relève de nombreux exemples d’incuries municipales, pire, d’accueil hostile, d’harcèlement, de discrimination, de pots-de-vin 10.
Car le réfugié peut être perçu comme un indésirable. Les indemnités qu’il perçoit en font un « profiteur », un « fainéant », quand il n’est pas qualifié de « Boche du Nord »…
Après l’armistice du 11 novembre, l’allocation des réfugiés est augmentée.
La loi du 18 octobre 1919 prévoit la participation des réfugiés aux élections (législatives, municipales, cantonales) de la fin de l’année 1919.
Sur demande du ministère de l’Intérieur, les préfets consultent en mars 1918 par courrier les réfugiés sur leur intention ou non de rentrer dans leur commune d’origine.
Les allocations des réfugiés sont supprimées le 30 avril 1921.
Dans quels départements les Arrageois ont-ils trouvé refuge ?
(en pourcentage) 11
Calvados (Normandie) : 1
Charente (Nouvelle-Aquitaine) : 1
Dordogne (Nouvelle-Aquitaine) : 1
Haute-Garonne (Occitanie) : 1
Haute-Marne (Grand Est) : 1
Haute-Vienne (Nouvelle-Aquitaine) : 1
Hauts-de-Seine (Ile-de-France) : 2
Loire-Atlantique (Pays de la Loire) : 1
Loire et Cher (Centre-Val de Loire) : 1
Maine-et-Loire (Pays de la Loire) : 1
Manche (Normandie) : 1
Nièvre (Bourgogne-Franche-Comté) : 1
Paris : 19
Pas-de-Calais : 48 (dont 11 à Berck-Plage, comme cette commune était dénommée à l’époque.)
Seine Maritime (Normandie) : 4
Somme : 10
Val-de-Marne (Ile-de-France) : 2
Val d’Oise (Ile-de-France) : 2
Yonne (Bourgogne-Franche-Comté) : 2
Principaux territoires d'accueil : Pas-de-Calais (48 %), Ile-de-France (25 %), Somme (10 %). Total : 83 %
L'institution Jeanne d'Arc se réfugie à Berck, l'institut Saint-Vaast à Aire-sur-la-Lys puis à Boulogne, l'orphelinat du père Halluin à Moulins. 12
Arras terre d'accueil durant la guerre !
Les habitants d'Ecourt-Saint-Quentin trouvent refuge à Arras en septembre 1918, lors de la libération par les Canadiens de leur commune occupée par les troupes allemandes depuis octobre 1914. La majorité des habitants avait fui, seuls quarante-six d'entre-eux étaient restés.
Michel Gravel développe ce moment d’Histoire dans son livre Nous sommes français ! Les Canadiens et les délivrés d’Ecourt-Saint-Quentin, 3 septembre 1918 :
"En pénétrant dans les rues d'Ecourt, d'autres soldats s'aperçoivent que la commune est habitée par une quarantaine de civils qui, eux non plus, n'ont pas obéi à l'ordre d'évacuation. Ils se sont réfugiés dans les caves d'une grande ferme au centre du village. Réagissant immédiatement, les Canadiens ordonnent à l'artillerie lourde de cesser le feu sur Ecourt et avisent les autorités françaises à Arras de la bonne nouvelle : des civils français viennent d'être libérés en zone occupée ! L'anecdote est symbolique : Ecourt-Saint-Quentin devient la première commune habitée de la France occupée à être libérée lors de la campagne de 1918." 13
(Pour découvrir la vie de ce village durant la Grande Guerre : 1914 – 1918, carnets de guerre, les villages d’Osartis-Marquion au cœur de la tourmente mondiale, 2018, p. 37)
(source : albums Valois / La Contemporaine)
Les réfugiés souhaitent rapidement restaurer leur maison, la chauffer, colmater les trous des toitures avant l’arrivée de l’hiver et la protéger des dégâts supplémentaires qu’occasionneront les intempéries. En effet, même si l’habitation n’a pas été éventrée pas un obus, les vibrations qu’il engendre font bouger et déplacer les tuiles, provoquant des infiltrations.
Mais il faut rétablir les moyens de communication, désobuer, déblayer, repérer les sapes ; les édifices présentent des dangers d’éboulements ; les habitants se trouvent confrontés à l'insuffisance de baraquements provisoires, de l’approvisionnement (nourriture, charbon…) ; le manque d’hygiène fait craindre les épidémies.
Un retour en masse immédiat n’est donc pas souhaité.
Philippe Nivet apporte ces précisions :
« Même après la récupération des territoires et l’armistice, le retour des réfugiés est soumis à des règles strictes et reste conditionné à l’accord du préfet du département d’origine. Les autorisations ne sont d’abord accordées qu’avec parcimonie, et prioritairement aux habitants dont la présence est jugée utile pour la remise en marche administrative [fonctionnaires, élus] et économique des régions dévastées. […] En cas d’accord, le service de la réintégration des réfugiés de chaque préfecture fait parvenir, par télégramme, l’avis favorable à la préfecture du département de refuge, qui doit délivrer les moyens de transport aux personnes, s’occuper du règlement des allocations dues et de leur transfert. En effet les réfugiés réintégrés ne perdent pas le droit à l’aide de l’Etat [trois mois après la date de retour]. » 14
Mais les moyens de contournement des plans élaborés pour un retour rationnel des réfugiés sont nombreux : se glisser dans les trains de ravitaillement, déjouer les contrôles des gendarmes….
« A Arras, 6 000 habitants sont revenus dès janvier 1919. En juillet 1919, les boutiques sont rouvertes ; il y a des bureaux de tabac, des hôtels-restaurants ; un cinéma annonce sa réouverture prochaine. Le Bulletin des réfugiés du Pas-de-Calais peut constater avec satisfaction : "On est heureusement surpris, en débarquant à Arras, de voir des habitants et des habitantes circuler à travers la ville et vaquer à leurs occupations. Les soldats français et anglais sont loin de former la majorité de la population de la ville. » 14
Avant leur retour d’exil, des Arrageois s’unissent en créant une association de défense et d’initiative pour la relève d’Arras, intitulée Association de défense des intérêts d’Arras et son arrondissement.
La création de cette association réunit plus de cinq cents Artésiens, réfugiés à Paris. Ils prennent d’assaut la salle des Ingénieurs, rue Blanche, le 2 février 1919. Le journal Le Pas-de-Calais libéré en donne un compte-rendu dans son édition du 6 février 1919 (page 2 : « Au secours d’Arras », voir le lien ci-dessous).
6 février 1919, Le Pas-de-Calais libéré
Le relèvement de la ville martyre se dessine... Mais tous les Arrageois ne sont pas rentrés. La ville comptait 26 080 habitants en 1911 ; ils ne sont plus que 24 835 en 1921.
1 - Yves Le Maner, La Grande Guerre dans le Nord et le Pas-de-Calais, Editions La Voix, 2014, p. 297
2 - Histoire d’Arras, sous la direction de P. Bougard, Y.-M. Hilaire et A. Nolibos, Le Téméraire, 2000, p. 280
3 - Abbé Foulon, Arras sous les obus, Ed. Bloud et Gay, 1915, p. 21
4 - Ibidem, p. 22
5 - Dossiers Mission Militaire Française (C), médiathèque municipale
6 - Emmanuel Colombel, Journal d’une infirmière d’Arras, Le Livre d’histoire, 2014, p. 144
7 - Abbé Foulon, Arras sous les obus, Ed. Bloud et Gay, 1915, p. 37
8 - Ibidem, p. 110
9 - Gabriel Kleszewski, Les Réfugiés civils du Pas-de-Calais et la Première Guerre mondiale, mémoire de maîtrise, 1995, p. 33
10 - Ibidem, p. 69, 70
11 - Nous avons analysé les dossiers intitulés « Mission militaire française » (Q à R) conservés à la médiathèque municipale, composés de rapports (vol et pillage de maisons) de police ou de gendarmerie durant le conflit. Cent rapports mentionnent la commune d’accueil des réfugiés arrageois. Nous indiquons les départements des communes concernées. Cette analyse effectuée sur un échantillon permet de dégager une tendance.
12 - Ibidem, p.101
13 - Michel Gravel, Nous sommes français ! - Les Canadiens et les délivrés d'Ecourt-Saint-Quentin, 3 septembre 1918, Ysec Média, 2010
14 - Philippe Nivet, Les Réfugiés français de la Grande Guerre, Economica, 2004, p. 444, 449, 495
30 août 1914 : rapport du préfet sur le départ des administrations départementales
18 octobre 1914 : ravitaillement et exode
4 novembre 1914 : avis aux réfugiés
Départ de la préfecture à Boulogne-sur-Mer
Le 19 décembre 1914 : vivre à Calais
25 décembre 1916 : le Noël des réfugiés
23 février 1917 : ce que deviennent les réfugiés
Les déplacements des civils en temps de guerre
Création du Comité des réfugiés du Pas-de-Calais
15 mai 1918 : les réfugiés au Comité du Pas-de-Calais
Le Bulletin des réfugiés du Pas-de-Calais
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