« La ville d'Arras disposait jusqu'à la Révolution d'une grande cathédrale. Vendue comme bien national, elle est transformée en carrière par un marchand hollandais. En 1804, Napoléon Ier refuse d'accorder des subsides pour la restaurer. Elle est alors rasée et le terrain transformé en jardin. Pour le besoin du culte, il s'avère rapidement nécessaire de bâtir une nouvelle église. Construite sur la place de la Préfecture, la première pierre en est posée en 1839. Son architecte, Joseph-Auguste Traxler (1796-1856), l'a conçue en style néo-classique en s'inspirant notamment de l'église Saint-Philippe-du-Roule à Paris. Lors des travaux de terrassement, on découvre les tombeaux de différents prélats (notamment deux évêques des XIIe et XIIIe siècles) et on met à jour les fondations du bras de croix de l'ancienne cathédrale. Traxler décide alors de bâtir l'église sur ces fondations : l'église est allongée, élargie ; puis le chœur sera agrandi et la hauteur de l'édifice augmentée de deux mètres. Consacrée en 1846, sa décoration se poursuivra durant le Second Empire. » 1
1 - site : Arras, église Saint-Nicolas-en-Cité
1 - source
1919 (source : Ministère de la Culture, Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, dist. RMN-GP ; collection privée pour la carte postale)
Les travaux concernant cette église consistent en la démolition des charpentes et des parties de maçonnerie désagrégées par les bombardements et les intempéries, en la réfection des murs, de la charpente et de la couverture. Ils visent à mettre l’édifice hors d’eaux.
Les indemnités de dommages de guerre s’élèvent à 2 571 619 francs. L’église est remise au culte en mai 1923 ; la réception définitive des travaux conduits par les architectes Honoré Pons et Bruno Pellissier (Paris) a lieu le 19 mai 1932.
Un marché est conclu en mars 1929 pour l’exécution de vitraux avec R. Evaldre et Pierre Turpin (Lille) sur des dessins de l’Arrageois Charles Hollart. La dépense s’élève à 102 000 francs et est payée sur les crédits de dommages de guerre alloués par l’Etat pour la restauration de cet édifice. Les cloches ont été remises en état par la fonderie Wauthy de Douai.
La réception définitive de l’église a lieu le 19 mai 1932.
Le grand orgue composé de 30 jeux et 32 registres provient de la manufacture J. Abbey à Montrouge.
Les bronzes d’éclairage sont de l’artisan M. Rolland.
Quatre vitraux relatent le mal des Ardents et le miracle du Saint-Cierge de 1105.
2018
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