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La Grande Reconstruction, Arras, ville nouvelle !

La Grande Reconstruction, Arras, ville nouvelle !

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L'église Saint-Géry

L'église Saint-Géry

La reconstruction des édifices cultuels

Les dispositions de la loi du 9 décembre 1905 ne permettent pas aux communes de contribuer à la reconstruction d’un édifice cultuel avec des fonds provenant du budget municipal.

La Ville a donné mandat de gestion à la Société coopérative de reconstruction des églises du diocèse d’Arras pour la reconstruction de ses églises communales. Cette société a la gestion des dommages cultuels, des calvaires, des chapelles.

Les sommes nécessaires à la reconstruction sont accordées  - en indemnités de dommages de guerre - du moment qu’elles sont reconnues indispensables à la reconstruction d’un édifice présentant la même destination, le même caractère, la même importance et les mêmes garanties de durée que l’édifice détruit.

Les 240 églises dont cette Société a la gestion se répartissent comme suit, à la date du 20 mai 1929 :

1ère catégorie : Eglises rendues au Culte (Travaux de liquidation restant à effectuer) 150

2e catégorie : Eglises en reconstruction   50

3e catégorie : Eglises en difficulté     2

4e catégorie : Eglises en voie d’adjudication    24

5e catégorie : Eglises en attente    14

 

Chaque commune adhérente doit se faire représenter aux assemblées générales par un mandataire désigné par l’Assemblée municipale.

Cette Société adhère au Groupement des Sociétés coopératives approuvées de reconstruction des églises dévastées de France.

La Société coopérative de reconstruction des églises du diocèse d’Arras est dissoute le 15 janvier 1942.

 

Quatre églises doivent être reconstruites entièrement et ne le seront pas à l’identique (elles ne sont pas classées parmi les monuments historiques): l’église Saint-Géry, l’église Ronville, l’église Saint-Jean-Baptiste et sur un nouvel emplacement l’église Saint-Sauveur.

Si l’architecte doit opérer dans le cadre budgétaire découlant des indemnités de dommages de guerre, il dispose par contre d’une grande latitude quant à ses choix esthétiques.

Un élément de confort pour les paroissiens apparaît : l’installation du chauffage central.

 

Soixante églises d'Artois détruites pendant la Grande Guerre

 

L'église Saint-Géry

L’église Saint Géry fut construite par l’architecte Alexandre Grigny entre 1860 et 1866 dans l’esprit gothique du XIIIe siècle. Elle remplaça la chapelle du Vivier qui servait d’église paroissiale mais devenait trop petite. L’édifice fut adossé à l’ancienne chapelle.

 

L'ancienne chapelle du Vivier. (source : collection privée)

 

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L'église Saint-Géry avant la Première Guerre mondiale, photo de J. Quentin

 

« Etat des dommages.

La superstructure  de cet édifice existe encore sauf la flèche du clocher qui a été abattue.

Photo Joseph Quentin

La partie haute de l’abside est démolie ; de la voûte de la nef médiane et du chœur il ne subsiste qu’un vestige ; les voûtes des collatéraux sont défoncées en plusieurs points, celle de la tribune complètement abattue, l’agencement de cette tribune démoli par la chute de la flèche intérieurement [sic] de l’église.

Les charpentes sont entièrement hors d’usage et les bois pourris, la couverture n’existe plus.

Les sols défoncés par la chute des matériaux, ainsi que tous les agencements intérieurs qui

 ont finis [sic] de se détériorer aux intempéries. […]

La commission de démolition en une séance préliminaire a admis le principe de la démolition totale jusqu’au soubassement en grès. » (Devis descriptif, Jean de Saint-Maurice, 27 février 1921)

Le plan initial a été partiellement modifié. Les collatéraux ont été remplacés par une série de petites nefs placées perpendiculairement à la nef centrale. La longueur est augmentée (45 mètres au lieu de 42 mètres) ; la hauteur de la tour et de la flèche réduite. La flèche ajourée est remplacée par une flèche pleine.

Les indemnités de dommages de guerre de cette église s’élèvent à 3 255 482 francs.

La surface vitrée du projet de reconstruction atteint 256 m2 alors que l’ancien édifice n’en présentait que 84.

La réception définitive de l’église a lieu le 19 mai 1932.

 

 

25 mai 1915. (source : Ministère de la Culture, Médiathèque de l'architecture et du patrimoine, dist. RMN-GP)

 

Bombardement du 26 janvier 1916. (source : collection privée)

 

(collection privée)

 

décembre 1922 (collection Jean-Claude Leclercq)

 

 

Eglise Saint-Géry, relevé conforme à l’état de la construction en 1914. Jean de Saint-Maurice, architecte, 1921, (détail), échelle 0,01 p.m. (source : archives municipales)

 

Eglise Saint-Géry, relevé conforme à l’état de la construction en 1914. Jean de Saint-Maurice, architecte, 1921, échelle 0,01 p.m. (source : archives municipales)

La partie hachurée en rouge à cette mention manuscrite : « partie de terrain à acheter aux hospices »

 

Premier plan, église Saint-Géry, façade principale. Jean de Saint-Maurice, architecte, 1922, échelle 0,01 p.m. (source : archives municipales)

 

Premier plan, église Saint-Géry. Jean de Saint-Maurice, Maurice Fretélliere, Edouard Lejoly, Eugène Tiercinier, architectes. 10 juillet 1923. (source : Fonds Bétons armés Hennebique. CNAM/SIAF/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle)

 

Eglise Saint-Géry. Jean de Saint-Maurice, architecte. 6 août 1923. (source : Fonds Bétons armés Hennebique. CNAM/SIAF/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle)

 

Eglise Saint-Géry, façade latérale sur la rue du Vivier. Jean de Saint-Maurice, architecte, 1922, (détail), échelle 0,01 p.m. (source : archives municipales)

 

Eglise Saint-Géry, détail d'une travée. Jean de Saint-Maurice, Maurice Fretélliere, Edouard Lejoly, Eugène Tiercinier, architectes. (source : Fonds Bétons armés Hennebique. CNAM/SIAF/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle)

 

La structure de l'église est en béton armé.

Détail de plan technique. (source : Fonds Bétons armés Hennebique. CNAM/SIAF/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle)

 

Détail de plan technique. (source : Fonds Bétons armés Hennebique. CNAM/SIAF/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture du XXe siècle)

 

Eglise Saint-Géry, coupe transversale, vue sur le chœur. Jean de Saint-Maurice, architecte, 1922, échelle 0,01 p.m. (détail) - source : archives municipales

Eglise Saint-Géry, coupe transversale, vue sur le chœur. Jean de Saint-Maurice, architecte, 1922, échelle 0,01 p.m. (détail) - source : archives municipales

décembre 1924. (collection Geneviève Place Borgnet)

 

Détails du portail : les sculptures sont de Paul Vaast - 2108
Détails du portail : les sculptures sont de Paul Vaast - 2108
Détails du portail : les sculptures sont de Paul Vaast - 2108
Détails du portail : les sculptures sont de Paul Vaast - 2108
Détails du portail : les sculptures sont de Paul Vaast - 2108
Détails du portail : les sculptures sont de Paul Vaast - 2108
Détails du portail : les sculptures sont de Paul Vaast - 2108
Détails du portail : les sculptures sont de Paul Vaast - 2108
Détails du portail : les sculptures sont de Paul Vaast - 2108
Détails du portail : les sculptures sont de Paul Vaast - 2108

Détails du portail : les sculptures sont de Paul Vaast - 2108