La liseuse
Les programmes des fêtes communales
Le couronnement de Notre-Dame-des-Ardents
Estaminets, cafés et brasseries
La liseuse
« Son [la Française] symbole est la garçonne. Son attribut les cheveux courts. Son territoire la ville. Son utopie la liberté. »
Johanna Zanon,, 1925, quand l'Art déco séduit le monde, Bréon Emmanuel, Rivoirard Philippe (sous la direction de), Norma éditions, 2013, p. 36
La nouvelle vie quotidienne se lit sur les bas-reliefs des frontons des façades reconstruites. Ainsi la célèbre liseuse du 10 rue Saint-Aubert, qui était à l'époque la librairie Cauvet.
Ce magnifique bas-relief avant-gardiste représente une liseuse, une femme émancipée, coiffée à la garçonne, portant une tenue légère… Les hommes mobilisés durant la Première guerre mondiale, la femme occupe de nouveaux postes à responsabilité… et lit ! (les femmes peuvent passer le baccalauréat en 1924).
Est-ce aussi l’idée que le terreau de la guerre est l’ignorance ?
Mais après avoir remplacé les hommes en occupant des emplois civils ou dans des usines de fabrication de munitions durant la guerre, les femmes sont invitées à la fin du conflit à retrouver des tâches propres à leur sexe.
La circulaire du 13 novembre 1918 de Louis Loucheur, ministre de la Reconstruction, est sans ambigüité :
« En retournant à vos anciennes occupations ou en vous employant à d’autres travaux de temps de paix, vous serez utiles à votre pays, comme vous l’avez été en vous consacrant depuis quatre ans aux œuvres de guerre. » 1
1 - cité dans : Jeanneney Jean-Noël, Guérout Jeanne, Jours de guerre, 1914-1918, les trésors des archives photographiques du journal Excelsior, Edition Les Arènes, p. 497, 2013.
Les programmes des fêtes communales
La vie tente de reprendre son cours normal... Découvrez des extraits des programmes des fêtes communales, publiés dès 1921.
Le programme de la fête communale de 1921 vous est présenté dans son ensemble. Pour les années suivantes, seules les nouveautés sont mentionnées.
Les fêtes d’Arras
Chaque année au mois d’août, la ville vit au rythme des fêtes d’Arras, tradition populaire pour perpétuer le souvenir de la levée du siège d’Arras en 1654.
Interrompue pendant six ans, la fête d'Arras repris en 1920.
Les fêtes des années 1920 – 1930 faisaient la part belle à un carnaval (défilé de chars), aux activités sportives (courses cyclistes, épreuves d’athlétisme), à des jeux (javelots, balle au tamis), à la musique.
En parcourant ces programmes, vous découvrirez les différentes festivités de l’époque : le saut du poilu en tenu de campagne, un concours de pigeons voyageurs (programme de 1921) ; un concours de manœuvre de pompes à incendie, une fête aérostatique, des grandes courses vélocipédiques (programme de 1925) ; un championnat des garçons de café, un jeu de cruche cassée (programme de 1930) ; des concours de motocyclettes et de bicyclettes fleuries (programme de 1933) ; une course de trottinettes et une course aux anneaux (programme de 1936)… Telles étaient les façons de s’amuser !
1921
1924
1925
1930
1932
1933
Retrouver réunis les premières de couvertures des programmes des fêtes communales de 1921 à 1936.
Dans le programme de 1934, il est question de souris et de chats… En voici la légende.
Lorsqu' Arras fut assiégée par Louis XIII, on pouvait lire cette inscription sur l’une des portes de la ville :
Quand les Français prendront Arras
Les souris mangeront les chats.
Après la prise de la ville, on se contenta de retrancher le « p » de prendront, et le vers devint:
Quand les Français rendront Arras
Les souris mangeront les chats.
premières de couverture des programmes des fêtes communales de 1921 à 1936. (sources : archives municipales)
Le couronnement de Notre-Dame-des-Ardents, le 27 mai 1923
Élevée en 1200 sur la place du marché, la chapelle avec sa pyramide, tour haute de 28 m, abritait le reliquaire de la Sainte Chandelle d'Arras. Cet édifice commémorait l'apparition de la Vierge en 1105 deux ménestrels, Ithier et Normand, à qui elle confia, en présence de l'évêque Lambert, un cierge miraculeux pour guérir les habitants du "mal des Ardents". De nombreux malades furent immédiatement guéris. Une confrérie fut fondée pour entretenir le culte de Notre-Dame des Ardents. Chaque année les mayeurs de cette confrérie entamaient une procession d'actions de grâces. Cette chapelle fut démolie en 1791.
Monseigneur Julien souhaite procéder au couronnement de Notre-Dame des Ardents, le dimanche 27 mai 1923. Avec le concours des autorités civiles et militaires, ce jour devient la fête de la Renaissance d'Arras (l'église Notre-Dame-des-Ardents est la seule église restée debout et ayant gardé son clocher intact).
Monseigneur Julien confie l'exécution d'une couronne à la maison Mellerio, de Paris.
« L'idée d'offrir à la Vierge une couronne d'or et de pierreries provenant de dons spontanés rencontra un tel enthousiasme que l'on put commander à des joailliers parisiens un diadème qui fit alors l'admiration de tous. Une nouvelle statue devint nécessaire pour ceindre la couronne. On la fit plus conforme à la tradition qui voulait que la vierge ait apparu sans l'enfant. » 1
Le programme prévoit des cortèges reconstituant cinq époques de l'histoire d'Arras : l'époque flamande, l'époque artésienne, l'époque bourguignonne, l'époque espagnole et l'époque française.
« La ville fut entièrement et richement décorée, des costumes furent réalisés, cette fête pris une importance sans précédent alors que la ville n'était pas encore totalement reconstruite. Après deux grands offices religieux, un banquet réunit les personnalités religieuses, civiles et militaires. Enfin, le cortège historique reprit les grandes étapes du culte à Notre-Dame-des-Ardents. Cinquante groupes défilèrent en ville. La journée s'acheva avec le couronnement de la statue par le cardinal Dubois tandis que Mgr Tessier, Evêque de Chalons, prononçait le panégyrique. Une plaque évoquant le voeu et la cérémonie fut dressée dans le déambulatoire de l'église, derrière l'autel. » 2
« Elles [les fêtes] attirent à Arras une foule considérable : les journaux de l’époque parlent de 10 000 personnes. […] Un cortège historique, formé de nombreux chars et de centaines de figurants, fait revivre toutes les époques, en représentant les rois, les princes et leurs suites nombreuses qui visitèrent la capitale de l’Artois durant les sept derniers siècles, et les principales madones diocésaines et régionales. […]
La volonté affichée de Mgr Julien est que cet événement soit à la fois la fête de la Vierge et la fête de la ville renaissante. » 3
1 - Le couronnement de Notre-Dame-des-Ardents, A. Desvignes, 1923
2 - Laurent Wiart, Arras, ville de l'arrière front pendant la Première Guerre mondiale, mémoire de maîtrise, 1996, p.98
3 - Audrey Cassan, article Monseigneur Julien et la reconstruction de sa cathédrale (1919 – 1934), dans Les Cathédrales d’Arras du Moyen Âge à nos jours, p. 365
(source : Gallica / Agence de presse Meurisse et collection Jean-Claude Leclercq pour les deux photos en pleine page)
Voici une photographie d'une autre fête religieuse, certainement une procession pour les Rameaux.
Elles sont délicieusement désuètes et nous replongent dans la vie quotidienne, nous permettent de mieux saisir l’époque de la reconstruction : entre l’effroi de la Grande Guerre qui plane encore (les publicités pour les membres artificiels sont nombreuses) et le désir d’évasion.
Le mot « superhétérodyne » désigne un récepteur radio à changement de fréquence.
La réglementation de la publicité en faveur de l’alcool n’existait pas encore ! (le « vin tonique régénérateur pour anémiés »)
Pour nos plus jeunes lecteurs : le terme TSF veut dire Transmission Sans Fil et désigne la radio.
un prospectus (source : collection privée Renée Lefetz)
Une monnaie de nécessité est un moyen de paiement émis par un organisme public ou privé et qui, temporairement, complète la monnaie officielle (pièces et billets) émise par l'État quand celle-ci vient à manquer. Ce type de monnaie fiduciaire prend place généralement durant des périodes économiquement troublées : guerre, révolution, crise financière, etc., ou de transition géopolitique (colonisation, annexion, indépendance, etc.).
On parle également de « famine monétaire » pour qualifier les périodes de troubles durant lesquelles la monnaie divisionnaire vient à manquer. 1
Des grandes villes et des organismes reconnus comme les Chambres de commerce décidèrent d’émettre des billets dits de nécessité. Le montant des émissions par la Chambre de commerce d’Arras fut estimé à 500 000 francs.
Il y eut deux ou trois émissions en 1914 en coupures de 1 et 2 francs garanties par la municipalité et la Chambre de commerce ; en 1921 celle-ci émit des billets de 25 centimes, 50 centimes et un franc.
1 – source : wikipédia - Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0. Source : Article Monnaie de nécessité de Wikipédia en français (auteurs)
Des jetons ont même été émis par des enseignes privées comme le café de la Paix !
La collection Georges-Bacot conservée aux archives départementales du Pas-de-Calais
« La question du ravitaillement [après l'armistice] s’ajoutait à celle du logement. Un organisme nommé « ravitaillement général » avait été créé pour approvisionner les régions dévastées. Cet organisme fournissait des denrées gratuites mais les commerçants qui les répartissaient exigeaient leur bénéfice. Il est vrai que ces commerçants avaient d’énormes difficultés à vaincre pour trouver les marchandises nécessaires à un tel afflux de population et on peut excuser les augmentations des prix qui en résultaient. Le beurre qui valait 4 francs le kilo en 1914 se vendait 24F. le café avait doublé. L’essence était passée de 0,32F. à 2,50. » 1
1 - Docteur Georges Paris, Un Demi-siècle de vie arrageoise, 1971, p 65
Estaminets, cafés et brasseries
L'annuaire Ravet-Anceau de 1924 ne compte pas moins de 71 cafés et... 296 estaminets à Arras !
Ce qui donne - pour une population estimée à 27 000 habitants en 1924 (24 835 en 1921 et 29 718 en 1926) un rapport de un café ou estaminet pour 73,5 habitants. En 2019, ce rapport est de un café ou bar (selon les Pages jaunes) pour 1 242 habitants.
Les brasseries
Les biérologues se réjouissent qu'une bière soit brassée aujourd'hui dans Arras même.
En 1924, Arras comptait douze brasseries !
détail de papier à en-tête
Etiquettes de bières brassées à Arras dans l'entre-deux-guerres. (collections Hervé Merlier)
N'oublions pas le traumatisme des ruines qui a touché les Arrageois de retour dans leur ville anéantie. Philippe Nivet note : « De désespoir, des réintégrés se réfugient dans l'alcool. Le rapporteur de la Commission des régions libérées, qui se rend le 20 mai 1919 à Saint-Quentin, où 11 000 habitants sont déjà rentrés et vivent dans des conditions difficiles dans cette ville où pullulent les rats, souligne que "l'alcoolisme se développe de façon dangereuse dans ces régions en reconstruction" : il y a 122 débits de boisson, soit 1 pour 90 habitants ; un grand nombre de cas d'ivresse publique est constaté et des plaintes nombreuses sont émises concernant le manque de sécurité le soir ».1
1 - Philippe Nivet, Les Réfugiés français de la Grande Guerre, Economica, 2004, p. 488
Noms de rue à l’époque de la Reconstruction et noms de rue actuels.
Rue de l’Arsenal : rue Aristide-Briand
Rue de l’Avalleau : n’existe plus (elle était dans le prolongement de la rue Doncre : il ne subsiste que quelques mètres).
Cours Baleine : impasse Viviani
Rue des Baudets : rue Briquet-Tailliandier
Rue de la Belle-Image : rue de Justice (une partie)
Rue du Blanc-Pignon : rue Désiré-Bras
Rue des Bouchers rue : Neuve-des-Ardents
Quai-des-Casernes ou place du Marché-aux-Chevaux : cour de Verdun
Avenue de la Citadelle : avenue du Général-Sarrail
Rue des Dominicains : rue du Saumon (une partie)
Rue des Gauguiers : rue du Général-Barbot
Rue de la Grosse-Tête : rue Paul-Perrin
Rue de l’Hermite rue : Wacquez-Glasson (une partie)
Rue des Jardins : rue Frédéric-Degeorge prolongée (elle est orthographiée Degeorges sur les documents et le plan. Le « s » a été effacé sur les plaques de rue d’aujourd’hui)
Rue de Lille (appelée aussi rue du Vent-de-Bise) : rue Roger-Salengro
Rue de Lens : voie Notre-Dame-de-Lorette
Rue de la Madeleine : rue Paul-Doumer
Rond point Méaulens : rond point de Tchécoslovaquie (Vacla-Havel)
Marché aux Moutons : jardin Minelle
Rue des Murs-Saint-Vaast : rue Albert-Premier-de-Belgique
Rue Neuve-Saint-Etienne : rue Rohart-Courtin
Petite rue Saint-Géry : rue Neuve-Saint-Géry
Rue du Polygone : n’existe plus
Chemin du Rietz : rue Alexandre-Georges
Rue Saint-Géry : rue Désiré-Delansorne
Rue des Ecoles : rue Ferdinand-Buisson
Rue Saint-Nicolas : rue Wacquez-Glasson
Carrefour Sainte-Marguerite : square Benoît-Frachon
Boulevard de la Scarpe : boulevard Robert-Schuman
Rue Terrée-de-Cité : rue Paul-Adam
Rue Thiers : rue Eugène-Pottier
Rue des Trois-Eclisses : rue Georges-Clemenceau
Place Vauban : place de Marseille
Rue Vinocq : rue Jacques-le-Caron
Cette enseigne sculptée vous fera deviner une rue qui a gardé le même nom...
La rue de l’Avalleau est définie comme emprise sur la voie publique à aliéner (couleur rouge).
Plan général des alignements, échelle 1/1000e, 1923 (source : archives municipales)
Ce qu’il reste de la rue de l’Avalleau. La photo est prise à l’angle de la rue Doncre et de la rue des Augustines.
plan d'Arras de 1924 (source : annuaire Ravet-Anceau).
La ville nouvelle à travers les cartes postales
Les cartes postales éditées après la reconstruction dévoilent l’image que les Arrageois voulaient donner de leur ville, les lieux dont ils sont fiers. Plusieurs d’entre-elles montrent ainsi ces nouvelles rues alignées et élargies ; leurs nouvelles façades qui ont adopté le style en vogue à l’époque : l’Art déco.
La place de la Gare (source : archives départementales du Pas-de-Calais)
La rue Gambetta (source : Médiathèque municipale)
La rue Ernestale (source : Médiathèque municipale)
Les Galeries Modernes. (source : archives départementales du Pas-de-Calais)
La rue Ernestale (source : Médiathèque municipale)
La rue Ernestale. Nous voyons la marquise de La Maison Bleue, le Café de la Paix, une partie des mosaïques d’Alphonse Gentil et de François Eugène Bourdet, 2 rue du Petit Chaudron et place du Théâtre. (source : archives départementales du Pas-de-Calais, collection Georges Bacot)
La rue Saint-Aubert et la Maison bleue. (source : collection privée)
La même carte postale, colorisée. (source : collection privée)
La rue Saint-Aubert (source : médiathèque municipale)
La rue Saint-Aubert (source : archives départementales du Pas-de-Calais, collection Georges Bacot)
La rue du Commandant-Dumetz (source : Médiathèque municipale)
De nombreuses cartes postales représentant le Monument aux Morts sont éditées. Il symbolise la reconnaissance de la ville d'Arras et de ses habitants à ses enfants morts pour la France.
Le Monument aux Morts (source : Médiathèque municipale, photo : Marc Vaux)
.60 désigne l’écartement de la voie, en mètre. Elle fait partie des voies étroites. Le principal intérêt de la voie étroite est de permettre des rayons de courbure restreints et, de fait, de mieux s'adapter au terrain. Cela la rend plus économique à construire et à exploiter que la voie normale : il y a moins besoin d'ouvrages d'art.
Les voies à usage militaire, puis pour la Grande Reconstruction
On estime que plus de 3000 kilomètres de voies de 0.60 ont été posées pendant la durée de la Première Guerre mondiale.
« A la signature de l’armistice du 11 novembre 1918, les régions dévastées du Nord et de l’Est de la France ont immédiatement été placées sous l’autorité du Ministère des Régions Libérées dont la mission était la reconstruction et le redémarrage le plus rapidement possible de l’activité économique. Les transports de marchandises étaient la priorité de ce ministère car voies de chemin de fer et routes avaient totalement été détruites pendant la guerre. Devant la disponibilité de matériel Decauville désormais inutilisé, le Ministère des Régions Libérées a racheté aux différentes armées voies ferrées, wagons, locomotives et locotracteurs pour installer des voies à écartement de 0.60 m, souvent sur les emprises des anciennes voies à écartement normal ou métrique, ou remettre en exploitation les lignes fixes exploitées auparavant par les militaires. »1
« Ces reconstructions se heurtèrent à de sérieuses difficultés par suite du manque de transports qui entraînait le manque de matériaux. La Cie du Nord avait reçu en indemnité de guerre des locomotives allemandes mais celles-ci, comme les nôtres d’ailleurs, après l’effort de quatre années, nécessitaient de fréquentes réparations. Les wagons qui arrivaient à quai, chargés de matériaux, y restaient en attente, faute de camions et de chevaux. Les chevaux étaient devenus rares et les camions, d’anciens camions militaires, étaient peu nombreux et en mauvais état.
Il fallut attendre janvier 1920 pour que les Anglais nous cèdent la voie de 60 qu’ils avaient utilisée pendant les hostilités. Celle-ci fut immédiatement mise en service et 200 engins de traction et 1 200 wagonnets circulèrent bientôt sur 585 kms de rails reliant Arras à des carrières de pierre et aux briqueteries. La voie de 60 reliait également Arras à Bucquoy, Bienvillers, Barlin, Vis-en-Artois. On put même organiser le dimanche des visites aux champs de bataille.» 2
1 - source :Article Les trains Decauville et la guerre 1914 - 1918
2 - Docteur Georges Paris, Un Demi-siècle de vie arrageoise, 1971, p 74
Les voies à usage de transport des voyageurs
Un courrier de 1922 du Service de la voie de 0.60 conservé aux archives municipales nous apprend que ce réseau dessert dans un rayon de 22 kilomètres autour d’Arras les communes suivantes : Neuville-Vitasse, Wancourt, Vis-en-Artois, Haucourt, Dury, Récourt, Hendecourt, Cagnicourt, Villers-les-Cagnicourt, Saudemont, Rumaucourt, Ecourt-Saint-Quentin, Anzin, Maroeuil, Ecoivres, Camblain, Villers-au-Bois, Gouy-Servins, La Targette, Neuville-Saint-Vaast, Souchez, Ablain-Saint-Nazaire, Dainville, Wailly, Blairville, Ransart, Monchy-au-Bois, Bienvillers.
Ce courrier précise : « Au cours de l’année 1921, nous avons transporté 95 000 voyageurs alors que certaines lignes n’étaient ouvertes à la circulation que depuis moins de 7 mois. » Il mentionne un trafic de 1 000 000 de tonnes kilométriques par mois, argument pour solliciter la construction à la charge de la Ville d’un abri pour les voyageurs au Rietz-Saint-Sauveur.
Par divers courriers, nous apprenons que les voies de 0.60 occupent les axes de circulation suivants : rue du Temple, boulevard Faidherbe, route de Bapaume, rue Saint-Michel.
La Commission municipale des travaux de la voirie dans un courrier en date d’octobre 1924 après avoir examiné la situation légale de la voie de 0.60 sur le domaine communal « estime que la nécessité de de cet organisme est diminuée. »
La voie de 0.60 est supprimée en 1926.
D’Arras, on pouvait aller à Boisleux grâce aux voies de 0.60, puis de Boisleux se rendre à Marquion. Ces photos montrent les vestiges de l’ancienne ligne de chemin de fer près de Saint-Léger ; un abri pour voyageurs (ou pour le passage à niveau ?
La ligne 11 Bienvillers-au-Bois à Arras-Baudimont
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